En septembre 2022, TotalEnergies a lancé un plan visant à améliorer l’efficacité énergétique sur ses sites partout dans le monde, avec un investissement de 1 milliard de dollars entre 2023 et 2025 pour réduire la consommation d’énergie. Objectif : réduire les émissions de 2 Mt de CO2 e. Un plan qui a permis d’accélérer les actions entreprises depuis plusieurs années déjà dans les secteurs opérationnels de la Compagnie. À fin 2024, ces investissements s’élevaient déjà à environ 750 millions de dollars, et ont déjà permis de réduire les émissions d’environ 1,5 Mt CO2 e/an. Ils ont aussi permis de concrétiser une économie d’énergie de plus de 100 millions de dollars par an. Et l’histoire ne s’arrête pas là : compte tenu des projets d’efficacité remontés par les équipes des sites industriels, un second plan d’amélioration de l’efficacité énergétique sera déployé sur les années 2026-2028 avec un nouvel investissement de 1 milliard de dollars.
Sur les sites d’extraction d’hydrocarbures, une partie du gaz extrait est utilisée dans des turbines à gaz pour générer la puissance électrique nécessaire aux équipements de production, comme les pompes d’injection d’eau et les unités de traitement. TotalEnergies a lancé un projet visant à arrêter certaines turbines à gaz sous-utilisées sur ses actifs opérés. Depuis 2021, 74 % des actifs de la branche Exploration-Production ont ainsi été optimisés, permettant d’éteindre neuf turbines à gaz. Cette initiative a permis de réaliser des économies de gaz à effet de serre d’environ 130 000 tonnes de CO2 e/an, tout en réduisant les coûts de maintenance et en valorisant le gaz supplémentaire. Ainsi, en 2024, en Angola, deux turbines à gaz ont été éteintes sur le bloc 17, réduisant les émissions de 29 000 tonnes de CO2 e/an et économisant 13 Mm3 /an de gaz combustible (lire aussi JDA #76, Au cœur de nos métiers) tandis qu’au Royaume-Uni, le site d’Elgin a réduit ses émissions de CO2 e de 15 000 tonnes de CO2 e/an en passant de deux turbines à une seule.
En France, au Havre, la modernisation des équipements de l’unité de reformage de la plateforme de Normandie, comprenant le four, un échangeur de chaleur et une colonne ont permis une réduction de 75 000 tonnes de CO2 e/an. De plus, un projet de récupération de chaleur a été mis en place : la chaleur résiduelle produite par les procédés de la raffinerie sert désormais à alimenter le réseau de chauffage urbain de la ville du Havre avec une diminution de 18 000 tonnes de CO2 e associée.
Plus généralement sur nos plateformes de raffinage et de pétrochimie, l’amélioration de l’efficacité énergétique passe par l’optimisation des échangeurs thermiques, des fours et du réseau vapeur. Par exemple, dans nos sites opérés, la performance des fours a été augmentée en perfectionnant les conditions de combustion, ce qui a conduit à réduire les émissions de gaz à effet de serre associées.
En 2024, dans la CCGT de Pont-sur-Sambre, dans le département du Nord, en France, des modifications importantes de la turbine à gaz ont été réalisées durant un grand arrêt de maintenance et le même projet sera mis en place à la CCGT de Saint-Avold (Moselle, France) en 2025. Sur une grande partie du parc des CCGT, des moteurs électriques de grande puissance ont été remplacés par des moteurs de dernière génération avec variateur de vitesse, plus efficaces.
Évolution des émissions entre 2015 et 2030 :
2015
2023
Total : 34 Mt CO2e, répartis en :
Réduction constatée :
2024
Total : 34 Mt CO2e, répartis en :
Objectif visé à court terme :
2030 (objectif)
Objectif visé :
Réduction des émissions de 46 Mt CO2e en 2015 à 25-30 Mt CO2e en 2030.
Principaux leviers d’action identifiés :